Jungle de Calais : 28 migrants accueillis dans l’Aube au premier jour du démantèlement

Le dossier est sensible et les informations ne filtrent qu’au compte-goutte. La préfecture de la Région Grand Est a publié, lundi soir, un communiqué autour du démantèlement de la lande de Calais.

28 personnes ont été accueillies, dès ce lundi, dans le département. Dans l’Aube, la préfecture attend une installation définitive de la centaine de réfugiés prévue (à Vendeuvre-sur-Barse, Arcis-sur-Aube, Bar-sur-Aube, Aix-Villemaur-Pâlis) pour communiquer officiellement. Le point sera donc fait en milieu de semaine.

Le 30 septembre dernier, au micro de Canal 32, Isabelle Dilhac, préfète de l’Aube, avait expliqué et justifié les choix des services de l’Etat. Dans le département, les migrants de Calais sont accueillis dans des CAO (Centres d’Accueil et d’Orientation) financés par l’Etat. La gestion des lieux, ainsi que l’encadrement des réfugiés sont confiés à des associations. La mise à l’abri dans le CAO est temporaire. Elle doit permettre aux acteurs associatifs d'aider les migrants à constituer un dossier de demande d'asile puisque la très grande majorité de ces personnes s’inscrit dans cette démarche (comme c’est déjà le cas à Aix-Villemaur-Pâlis).

Dans la région Grand Est, la grande majorité des migrants accueillis sont de nationalité soudanaise (83% des personnes accueillies).

Dans les villes concernées, l’accueil des migrants reste compliqué à accepter pour de nombreux habitants. À Arcis-sur-Aube, par exemple, un « collectif citoyen » a été créé à l’initiative du Cared (comité d’action pour le respect de l’Etat de droit). Ce collectif demande « expressément à la Préfète de l’Aube, dont le premier devoir d’assurer la sécurité des Aubois, d’appliquer le principe de précaution, préconisé depuis toujours par le Cared en matière d’immigration, en renonçant à accueillir dans l’Aube et notamment à Arcis-sur-Aube des migrants, issus de la jungle de Calais."