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C'est une exposition unique qui vient de s'ouvrir au Musée d'Art Moderne, en collaboration avec le Muséum d’histoire Naturelle de Troyes. « Météorites, entre ciel et terre » propose aux visiteurs un voyage interactif et immersif dans l’espace et le temps. Plus de 80 spécimens issus des collections du musée sont présentés, complétés par 40 roches prêtées par le Muséum National et 3 venues du Havre. « Troyes est la troisième collection publique de France, plus de 230 pièces sont conservées au Muséum d'histoire naturelle. C'était une évidence de faire cette exposition ici pour valoriser ce fonds exceptionnel et pour pouvoir mettre en valeur auprès des Aubois et des touristes cette collection méconnue, mais pourtant vraiment sublime », s'enthousiasme Juliette Galpin, la conservatrice du Muséum.
Une collection initiée en 1866 lorsque le scientifique aubois Jules Ray observe et étudie la chute d'une météorite à Saint-Mesmin. Le conservateur du Musée Adrien de Mauroy, lui aussi fasciné par le phénomène, complétera le catalogue par des acquisitions et des échanges aux quatre coins de l'Europe. Longtemps considérées comme des messages divins, il faudra attendre le 19ème siècle pour que les météorites soient envisagées comme des objets scientifiques.
« C'est beaucoup plus que de simples cailloux. Ce sont vraiment les archivistes de notre système solaire, les vestiges de la formation des planètes et on ne peut avoir accès à cette histoire très reculée qui s'est déroulée il y a 4,5 milliards d'années uniquement à partir des météorites, expose Mathieu Gounelle, professeur au Muséum National d'histoire naturelle et commissaire de l'exposition. « Il n'y a aucune autre pierre sur Terre qui a conservé une mémoire aussi ancienne. Cette dimension autour des météorites, ce qu'elles ont à nous raconter, n'est pas toujours très bien connu, donc c'est un peu l'occasion justement d'expliquer que ces météorites viennent de notre système solaire, que ce sont des vestiges de sa formation. L'exposition présente aussi toute la charge symbolique qu'elles portent, à la fois poétique, artistique et historique. »
Une visite qui se veut également ludique. « On a des puzzles, des modules où on peut toucher un fragment de Mars et de la Lune, ce n'est pas rien ! On a aussi un module qui vous permet de sentir, par exemple, une météorite quand elle vient de tomber sur Terre, poursuit Juliette Galpin. Une météorite, un astéroïde, un météoroïde, on vous explique un peu tous ces termes un peu barbares et surtout, on va vous présenter des histoires de météorites un peu particulières. »
Saint-Mesmin (1866), Saint-Aubin en 1968, Plancy-l’Abbaye en 2003 : des météorites tombées dans l'Aube, conservées au Muséum et présentées au public. Parmi les pièces centrales de l'exposition, un fragment de la pierre d’Ensisheim, tombée en 1492, la première chute de corps extraterrestre observée en Occident.
L'exposition « Météorites, entre ciel et terre » est à découvrir jusqu'au 31 août.
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