La ministre déléguée chargée de l’Énergie Olga Givernet a visité la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine

Olga Givernet était dans l’Aube ce vendredi matin. La ministre déléguée chargée de l’Énergie a visité la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine, suite au lancement de la concertation de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE). “L’objectif est de pouvoir se projeter à dix ans sur notre production et sur notre consommation d’énergie. Tout cela afin d’être indépendant en France par rapport à notre production décarbonée d'énergie. Le but est de faire baisser la facture pour les Français. Lorsque nous avons la main sur nos infrastructures, c'est beaucoup plus facile”, explique Olga Givernet, qui a évoqué l’ambition du gouvernement d'augmenter la production nucléaire à l’horizon 2030 : “On se projette, dans les dix années à venir, à développer, à déployer, encore plus d'infrastructures sur les réacteurs nucléaires et sur les énergies renouvelables”.

Olga Givernet a profité de la visite pour faire le point sur l’avancement des travaux d’EDF, notamment en vue de l’hiver 2024-2025. “Je suis aujourd'hui sur le terrain pour voir comment notre parc est installé et comment il s'est préparé à l'hiver, puisque c'est souvent en hiver que nous avons le plus besoin d'énergie. C’est l’occasion de faire le point sur les programmes de maintenance et de s'assurer que nous aurons bien cette production à plein de tous nos réacteurs nucléaires. Pas de surprise a priori : nous devrions être plutôt confortables pour cet hiver”, assure la ministre déléguée chargée de l’Énergie.

“Lors de cette visite, j’ai pu comprendre comment avaient été intégrés les problèmes de corrosion sous contrainte, qui avait fait, qu'il y a deux ans, la moitié du parc nucléaire n'avait pas pu produire. Aujourd'hui, c'est intégré dans les programmes de maintenance courants. C’est bien maîtrisé, il y a eu une avancée technologique sur ce sujet-là”, précise-t-elle. “Il y a aussi de l'innovation portée sur l'efficacité, afin que chaque ligne des centrales puisse produire mieux et qu'il y ait moins d'énergie perdue : je souligne qu’EDF fait preuve d'innovation pour pouvoir s'améliorer et être beaucoup plus productif”.

En ce qui concerne la candidature de la centrale nucléaire pour accueillir deux nouveaux réacteurs, de type EPR 2, la ministre déléguée ne s’est pas prononcée mais a avancé des pistes de réflexion. “Je ne suis pas venue pour vous faire des annonces. Mais je crois que l'ensemble des sites qui accueillent déjà des réacteurs doivent se poser la question de leur pérennité, de leur futur, et doivent donc se préparer et se projeter dans l'avenir. La Programmation Pluriannuelle de l’Énergie leur donne cette perspective, avec la volonté d'avoir six réacteurs EPR 2 supplémentaires, qui ont déjà été attribués, et huit autres réacteurs à prévoir ensuite”, répond Olga Givernet. “Il faut que tout le secteur, toutes les filières et les partenaires industriels puissent se dimensionner, se préparer à cela. Les territoires qui accueillent des centrales nucléaires doivent aussi savoir comment pourront potentiellement être installés de nouveaux réacteurs nucléaires. Plus nous aurons de sites capables de le faire, plus nous pourrons avoir un choix basé sur la technique et les conditions qui permettent cette installation”.

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