Estac et City Group : Brian Marwood, directeur du football, s'explique pour la première fois.

Une conférence de presse, par visio-conférence, a été organisée ce mardi après-midi. D'un côté : des journalistes locaux, suiveurs de l'Estac. De l'autre, depuis son bureau de Manchester : Brian Marwood, le directeur du football du City Group, propriétaire du club troyen depuis le mois de septembre. Le point sur les différents sujets abordés :

Le choix de l'Estac : les discussions ont été entamées en parallèle avec le club de Nancy. Les deux structures ont été comparées mais le choix s'est donc porté sur le club aubois. Le but était de trouver un club de Ligue 2 avec des talents émergents, tant au niveau sportif qu'au niveau commercial et organisationnel. L'Estac a été perçue comme une belle opportunité au vu de sa taille, de sa structure et de son organisation. City Group tient également à conserver l'héritage du club aubois.

La discrétion de City Goup depuis le rachat : cette discrétion est surtout due à la crise pandémique. Ce n'est pas la manière du groupe de travailler ainsi. Brian Marwood ne souhaite qu'une chose : revenir de nouveau à Troyes pour travailler « physiquement » avec les équipes en place. Des équipes jugées très compétentes. En attendant, les contacts sont très réguliers par téléphone ou par visio.

Les arrivées de François Vitali et Erick Mombaerts : pour le moment, il s'agit des seules arrivées prévues au club d'un point de vue sportif. Cela pourrait évoluer si des opportunités se présentent mais il n'y a aucune raison de changer quelque chose qui fonctionne... Les deux hommes ont été choisis pour leurs compétences, leur expérience, leur connaissance du football et leurs qualités humaines. Le nom d'Erick Mombaerts a été soufflé par Arsène Wenger et Gérard Houiller. Le nouveau conseiller de l'Estac souhaitait revenir en Europe après des expériences concluantes au Japon et en Australie, toujours dans le giron du City Group.

Les ambitions : sur le long terme, l'objectif est de pérenniser le club en Ligue 1. Si l'Estac est actuellement leader de la division, pas question de mettre la pression sur le groupe. Il faut rester patient et humble. Une très grande confiance est accordée au coach actuel, Laurent Batlles, et à l'équipe pour les 8 derniers matchs mais rien n'est acquis... A Troyes, City Group n'est qu'au début de son projet. Pour la saison prochaine, deux scénarios sont à l'étude : un en cas de montée en Ligue 1, un autre en cas de maintien en Ligue 2. Le travail sera dense au cours de l'été si l'Estac arrive à décrocher l'accession. Les ambitions de jeu sont aussi importantes : Troyes joue déjà un bon football et doit rester dans ce modèle (le même plan de jeu séduisant que Manchester City), même au plus haut niveau.

Le recrutement : les derniers mercatos sont restés calmes pour ne pas bousculer un groupe qui fonctionne bien. Des « petites » retouches ont été opérées lors du mercato hivernal pour, encore, améliorer l'équipe. L'été prochaine, City group se « mettra autour d'une table » avec Laurent Batlles (un "talent émergent") pour faire le point sur ses attentes. Le carnet d'adresses du groupe et son panel de joueurs devraient permettre de répondre aux besoins.

La place du centre de formation : l'objectif du City Group est de s'appuyer fortement sur l'académie et les joueurs formés au club. Selon le directeur du football, il faut réussir à inculquer des valeurs « club » aux jeunes joueurs. Le but : que ces derniers aient pour seul objectif d'intégrer l'équipe première. A l'image de Phil Foden, arrivé au centre de formation de Manchester City à l'âge de 8 ans et désormais pièce maîtresse de l'équipe de Pep Guardiola mais aussi de l'équipe nationale. Brian Marwood se dit déçu du départ, par exemple, de Rémi Vita au Bayern Munich. Le centre de formation doit aussi avoir comme objectif de former et faire progresser des entraîneurs. Enfin, les jeunes joueurs étrangers recrutés, comme le Bulgare Filip Krastev, sont dans une logique de post-formation tout en étant proches ou déjà intégrés à l'équipe première. Il s'agit de joueurs à fort potentiel. Pour Filip Krastev, par exemple, un point sera fait cet été pour savoir s'il doit poursuivre sa formation à Troyes ou ailleurs...

Photo : City Group